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Textes intéressants

Histoire de notre abrégé
P. Blanchin

Le Louis Braille
Mai et juin 1962

 

Histoire de notre abrégé

 

(p. 70 à 82, puis 106 à 118)

 

[NDT : dans cet article, la police « SimBraille » est utilisée pour l’écriture des points braille.]

 

Bien que le procédé d’écriture réalisé par Louis Braille ait présenté, par rapport à ceux qui l’avaient précédé – caractères vulgaires en relief linéaire de Valentin Haüy ou sonographie ponctuée de Charles Barbier – une supériorité considérable, il n’évitait pas, malgré cela, l’inconvénient inhérent à toute écriture tactile qui est, en raison des possibilités limitées du toucher, d’occuper beaucoup de place. Le génial inventeur avait nettement conscience de cet écueil : « Pour les aveugles, écrivait-il, l’abrégé est un mal nécessaire ». Aussi, dans la constitution de son « Procédé pour écrire les paroles, la musique et le plain-chant au moyen de points, à l’usage des aveugles… », avait-il prévu une notation sténographique pour y remédier. Il varia d’ailleurs dans la manière de la figurer, utilisant, dans l’édition de 1829, des séries supplémentaires de signes composés de points et de traits lisses qu’il abandonna dans celle de 1837 (1).

(1)  Cf. F. Le Guével : À propos de la genèse du braille (Le Valentin Haüy, n° 3, 1931).

 

Ce système prit assez vite le nom « d’ancien abrégé », et l’abrégé dit « de Soissons » (sans doute parce qu’il prit naissance à l’école Saint-Médard de cette ville) semble bien n’en avoir été qu’une variante. Dans le même temps, vers 1860, Victor Ballu, élève puis professeur à l’Institution de Paris, établissait de son côté une sténographie, aussi rationnelle qu’efficace, mais qui, à cause de la grande difficulté de son assimilation, devait n’avoir, tant qu’elle fut en usage, qu’un nombre très restreint d’adeptes.

 

Ce n’étaient là que des manières empiriques de résoudre le problème, et qui ne répondaient pas aux exigences d’une culture intellectuelle normale manifestées par un grand nombre d’aveugles.

 

C’est à Maurice de la Sizeranne qu’allait revenir l’honneur de proposer une solution sinon définitive, du moins tout à fait satisfaisante. On donne généralement la date de 1882 comme celle de la naissance de « l’Abrégé Orthographique » (AO). En fait, il semble bien qu’à ce moment déjà, le système ait été, depuis quelque temps, entièrement réalisé. Dans un article écrit en 1881 : « L’ancien abrégé et l’abrégé orthographique » (2),

(2) Maurice de la Sizeranne : Trente ans d’études et de propagande en faveur des aveugles, 3e partie, IV.

notre fondateur exposait les caractéristiques du nouveau système, avec des références précises à une méthode et à un index, établissait sa supériorité sur les systèmes antérieurs, du fait qu’il est strictement orthographique et obéit à des règles fixes ; il y formulait et réfutait les objections que le nouveau système avait déjà suscitées, sans que rien, d’ailleurs, laisse supposer qu’il en était l’auteur.

 

Pourtant, en 1883 seulement, « au Bureau du recueil mensuel, Le Louis Braille, 37 boulevard des Invalides (adresse personnelle de l’auteur) », paraissait, en trois fascicules : Préface explicative, Tableaux, Règles, « l’Abrégé orthographique français ». Le caractère en est précisé dès la première page : « Cette nouvelle méthode abrège l’écriture braille tout en respectant l’orthographe française ». Elle s’inspire de deux préoccupations essentielles : satisfaire aux exigences de la logique, aider le plus possible la mémoire. Pour répondre à la première, le travail a été établi de façon rigoureusement méthodique ; la seconde est manifestée par la recherche systématique de signes parlants, en rapport aussi étroit que possible avec la chose signifiée.

 

Il est fait usage de quatre systèmes d’abréviations : 1° 28 assemblages de lettres, les plus usités, représentés par un seul signe ; 2° 38 mots courts représentés par une seule lettre ; 3° 93 mots usuels représentés par deux lettres ; 4° 16 locutions représentées par des lettres qui en sont extraites. Le premier tableau présente deux classifications, l’une mnémotechnique, l’autre alphabétique. Les deux derniers, donnant les symboles en second, sont plutôt destinés à guider l’écriture que la lecture.

 

Le nombre des assemblages de lettres et des mots courts abrégés n’a pas varié depuis l’origine du système ; six locutions ont été ajoutées depuis ; quant au nombre de mots abrégés par deux lettres, il a plus que doublé, passant par étapes successives à 199, fait assez peu connu, je crois.

 

Pour vérifier la valeur mnémotechnique des abréviations choisies, il suffit d’avoir présente à l’esprit la manière dont Braille a constitué son alphabet : la première série de 10 signes ayant servi à constituer les suivantes par addition ou substitution de points, on constate aisément que les signes 3 (points 2-5) - (points 3-6) et % (points 1-4-6) dérivent de la lettre c (points 1-4) ou la rappellent ; or ces signes abrègent précisément cr, celui et cet, groupe ou mots commençant par un c (l’AOÉ ajoutera 3 (points 2-5) pour con devant une consonne, - (points 3-6) pour com au début des mots, % (points 1-4-6) pour cl devant une voyelle). Quant à la stricte observation de règles logiques, elle est affirmée par le fait suivant : les mots à abréger par symboles de deux lettres sont choisis dans l’ordre alphabétique, en adoptant, pour les représenter, leurs lettres les plus parlantes, dans un ordre déterminé. Après ks (lettres ks) abrégeant aussi, on pense à kt (lettres kt) pour abréger autant ; mais c’est aussitôt qui se présente d’abord et qui est retenu ; autant ne sera pas abrégé faute d’un symbole satisfaisant ; de là provient sans doute l’erreur si fréquemment commise par les novices de l’abrégé.

 

Le signe d’intégral était alors _ (points 4-5-6), notre signe d’italique actuel ; quant au point abréviatif ' (point 3), l’emploi en était assez libre ; on trouve dans les exemples donnés : général’ pour généralement, entiè’ pour entièrement.

 

L’édition de 1889 porte : « Administration du Louis braille, 150 boulevard du Montparnasse », avec la double mention Index de lecture, Index d’écriture. Les mots abrégés par une ou deux lettres y sont présentés en un seul tableau, mais ces derniers sont au nombre de 148. Le signe d’intégral 4 (points 2-5-6) remplace l’italique qui reprend sa valeur normale. Le gain réalisé par le système est évalué à 31 % sous le rapport du temps d’écriture et du nombre des points, à 32 % par rapport au nombre des lettres ou à l’espace occupé (ce pourcentage s’est légèrement accru par la suite, jusqu’à dépasser un tiers, en raison de l’augmentation du nombre des symboles). Les exemples d’emploi du point abréviatif porte surtout sur des adverbes en ment.

 

Sur la troisième édition, de 1894, figure pour la première fois : « Association Valentin Haüy, 14 avenue de Villars ». Elle est à peu près identique à la précédente. La 10e édition de la « Méthode complète » est de 1915. Alors parurent, à des dates plus espacées à cause de l’emploi des clichés stéréotypiques, des « Index de lecture » ne comportant, en plus des tableaux, que les règles et les explications essentielles. Celui de 1914 présente 37 symboles nouveaux de deux lettres ; celui de 1938 en ajoutera encore 13 (avec une correction : gl pour généralité, représenté précédemment par ).

 

L’abrégé eut, dès son apparition, des adeptes convaincus ; de nombreux aveugles l’adoptèrent pour leur correspondance, leurs notes personnelles ; il fut utilisé pour la transcription de livres de la Bibliothèque Braille naissante ; notre Revue Braille l’employa dès sa création, en 1884, et il contribua à son succès ; les imprimeries l’introduisirent dans les livres destinés aux adultes. Son adoption dans les écoles fut plus lente, car elle posait, au point de vue de la formation orthographique, un problème sur lequel nous reviendrons. L’Institution Nationale réalisa, à la fin de la guerre de 1914, pour « Le Livre de l’Aveugle », une série d’ouvrages de degré supérieur (Sciences et hypothèse d’Henri Poincaré, Pensées de Pascal, etc.) ; puis, un peu plus tard, des manuels scolaires à partir du niveau du CÉP. Le système était devenu un instrument de travail indispensable, et un événement nouveau allait survenir dans son histoire.

 

Nous avons dit dès le début de cette étude, que Maurice de la Sizeranne, dans son article de 1881, ne s’attribuait en aucune manière la paternité de l’abrégé ; de même, son nom ne figure sur aucune des brochures que nous avons analysées. Il en est pourtant l’auteur sans aucun doute possible, même s’il recourut, pour l’établir, aux avis de quelques-uns des membres de la « Conférence Valentin Haüy » d’où devait sortir notre Association. Le commandant Barazer, un de ses ouvriers de la première heure, écrit à ce propos : « Cet abrégé a pour auteur un aveugle éminent dont je m’honore d’être depuis vingt-quatre ans le collaborateur et l’ami ; il ne veut pas que je le nomme dans cette étude, mais cette modestie n’empêche pas la méthode d’abréviation, qu’il a soigneusement élaborée, de tenir une place de premier ordre dans l’outillage des aveugles instruits » (3).

(3) Commandant Barazer : « Sur les abréviations de l’écriture braille », (Le Valentin Haüy, n° 2, 1911).

 

Modestie, à n’en pas douter, et peut-être aussi désir de pouvoir, dans l’anonymat, défendre plus aisément son œuvre. Quoi qu’il en soit, il n’y a aujourd’hui encore rien à reprendre à cet éloge.

Un système d’abréviation est, nous l’avons vu, une chose vivante qui évolue. D’autre part, les guerres, qui bouleversent le monde, sont souvent la cause de grands changements dans les domaines les plus divers. Il va en être ainsi pour notre abrégé.

 

En 1922 s’installait, à Paris, une puissante imprimerie américaine en faveur des aveugles, l’American Braille Press, organe du Permanent Blind Relief War Fund Inc. de New York. Un des premiers soucis de son animateur, M. G. L. Raverat, fut de doter les aveugles français de moyens d’information sur le monde extérieur, dont ils étaient pauvrement pourvus jusque-là. Il créa à cet effet deux périodiques, l’un hebdomadaire, le Courrier Braille, l’autre bimensuel, le Braille Magazine. Mais il constata rapidement que, même en y employant l’abrégé orthographique, il ne pouvait y insérer que peu de matière ; il conçut alors le projet de doter notre système d’un second degré, comme cela existait déjà pour l’abrégé anglais. Il en chargea d’abord ses collaborateurs immédiats, puis, voulant donner à ce travail une portée plus générale, il constitua une Commission comprenant des représentants de l’ABP, de l’AVH et de l’Institution Nationale. Après de nombreuses réunions, celle-ci mit au point une « Extension de l’Abrégé Orthographique Français », qui prit le nom d’abrégé orthographique étendu (AOÉ) et donna lieu à la publication d’un Index (1924).

 

Le système nouveau s’emboîtait exactement sur l’ancien dont il conservait tous les signes et toutes les règles. Les enrichissements y étaient réalisés : 1° pour les assemblages de lettres représentés par un seul signe, en donnant, dans des conditions déterminées, une valeur abréviative à des signes n’ayant, en AO, qu’une valeur orthographique, ou en attribuant deux valeurs abréviatives différentes au même signe, suivant qu’il est employé devant une voyelle ou devant une consonne ; ou en employant comme terminaisons des signes qui ne se trouvent pas ordinairement à la fin des mots ; 2° pour les mots abrégés par un seul signe, en donnant un emploi à six signes inférieurs que l’AO n’avait pas utilisés ; 3° en accroissant très sensiblement le nombre des symboles de deux lettres (quelques-uns en auront trois) abrégeant des mots usuels, et en faisant largement appel au procédé de dérivation qui, à partir d’un symbole fondamental, et en ajoutant des suffixes représentés par des lettres déterminées, permettait de constituer des familles de mots ayant la même racine ; 4° en augmentant le nombre des locutions abrégées.

On obtenait ainsi :

 

-       41 assemblages de lettres, dont 15 à valeur double, soit 56 au total ;

-       44 mots représentés par un seul signe ;

-       387 symboles de deux ou trois lettres ;

-       212 symboles dérivés ;

-       41 locutions ;

-       en tout, 740 abréviations.

 

Ce nouveau travail fut bien accueilli ; des éditions de l’Index se succédèrent, la cinquième étant de 1932. Le système fut adopté par la plupart des périodiques ; notre Louis Braille, qui paraissait en AO, depuis 1935, s’y rallia en 1947, tardivement dans les deux cas, en raison du nombre élevé de ses lecteurs âgés. Il fut utilisé pour la production des livres scolaires du second degré et même de la fin du cycle primaire.

Mais la deuxième guerre mondiale allait être l’occasion d’une nouvelle étape dans cette évolution. Ce fut encore M. Raverat qui en prit l’initiative en 1950. Il voulut, cette fois, que le travail eût un caractère international, et il adjoignit à la Commission des représentants des pays de langue française (Belgique, Suisse, Canada).

 

La nouvelle prospection opérée, notamment pour les symboles dérivés, fut si abondante qu’on dut n’en retenir qu’une partie pour établir l’Index de 1951. Une innovation est pourtant à signaler : l’adoption de quelques finales, groupes de deux ou trois lettres abrégeant la fin de certains mots (qm pour quement, vm pour vement, etc.) (L’emploi de quelques-unes avait déjà été suggéré dans l’Index d’AO de 1938). Il faut aussi noter que, contrairement à ce qui s’était passé en 1924, quelques modifications à des symboles de l’AO ont été introduites pour appliquer de façon plus uniforme les règles de la dérivation ; ainsi : km pour autrement devient k0m, sm pour seulement devient slm, etc. Enfin, une légère mise au point effectuée en 1955 aboutis à l’Index actuel qui comprend 958 abréviations, soit 218 de plus que celui de 1924.

 

Faut-il penser que le système a atteint ainsi son état définitif ? L’évolution que nous venons de retracer ne permet pas de l’affirmer, et des chercheurs ingénieux continuent de nous soumettre des suggestions. Pourtant, il faut bien reconnaître que plus on multiplie les contractions, plus le pourcentage des gains réalisés diminue. Alors que celui-ci approchait de 35 % pour l’AO, il ne s’est guère accru que de 7 % pour l’AOÉ de 1924, et l’on ferait certainement une constatation dans le même sens pour celui de 1955. C’est que le premier travail avait été très bien fait et comprenait déjà l’essentiel des éléments du langage qu’il était avantageux d’abréger. Il paraîtrait donc raisonnable de s’en tenir là.

 

Tels sont les faits : ils appellent quelques commentaires. D’abord, que faut-il penser du qualificatif orthographique appliqué à notre abrégé par son auteur ? Sur ce point, les avis sont un peu différents. Le Commandant Barazer, qui dirigea pendant trente années la Revue Braille, écrit dans l’article déjà cité : « Non seulement l’abrégé ne pervertit pas les notions d’orthographe, mais il les évoque et les rappelle ». Dans une excellente étude donnée au Louis Braille en juin-juillet 1948, M. Le Guével formule un avis analogue : « L’abrégé reproduit l’orthographe de règles et respecte l’orthographe d’usage ». Dans « La vie et l’œuvre de Louis Braille », M. Pierre Henri est moins affirmatif ; après avoir souligné le caractère phonétique de l’abrégé de Soissons, il dit seulement que notre abrégé tend à devenir orthographique.

 

En fait, il faut bien reconnaître que si celui-ci tient scrupuleusement compte des règles grammaticales jusque dans leurs cas particuliers – qu’on pense à dn pour dernier et dr pour dernière, v pour ouvrier et ! pour ouvrière - ; s’il respecte les e muets et les lettres accentuées, il suppose connus, dans ses symboles, les éléments de l’orthographe d’usage et peut tout au plus les rappeler dans certains cas ; le symbole lt pour longtemps n’indique pas la présence du g, ni l_$ pour la plupart l’absence de l’s dans plupart. L’emploi du système ne peut donc être préconisé qu’après l’acquisition des notions de base de l’orthographe, et c’est pourquoi, dans nos écoles, on ne l’utilise, en général, qu’à la fin du cycle primaire pour l’AO, qu’au début du second degré, voire en 5e, pour l’AOÉ.

 

D’autre part, cet ensemble si important d’abréviations à assimiler ne représente-t-il pas, pour la mémoire, un effort au-dessus des aptitudes moyennes ? Deux faits me suggèrent la réponse à cette question : parmi les livres transcrits à l’heure actuelle pour la Bibliothèque Braille, près de la moitié le sont en AOÉ, alors qu’il ne s’agit là, pour nos copistes, que d’un moyen plus efficace d’exercer leur bienfaisance et non d’une acquisition essentielle à leur formation personnelle ; de même, dans les concours organisés chaque année par la Ligue Braille de Belgique, les écoliers de ce pays fournissent des épreuves très satisfaisantes de lecture et d’écriture de l’AOÉ, bien que le bilinguisme soit pour eux une difficulté particulière.

 

Alors si l’étude de l’abrégé est ainsi très accessible, comment expliquer que si peu d’entre nous l’écrivent correctement ? C’est que très peu nombreux sont ceux qui l’apprennent vraiment ; on s’habitue seulement à le lire en devinant le sens des signes, assez parlants en général, et on l’écrit en utilisant les acquisitions trop souvent imprécises de sa mémoire. Pour donner au système toute son efficacité, il est donc indispensable qu’on l’étudie méthodiquement dans nos écoles ; c’est la conclusion à laquelle aboutissait aussi M. Le Guével dans l’article déjà cité. On peut d’ailleurs, pour cela, soit commencer par le degré élémentaire, et c’est à mon sens préférable, en utilisant, par exemple, les « Exercices gradués d’AO » de Lionnet (publications AVH), qui sont un très bon moyen d’étude, si défraîchi que soit leur texte ; soit prendre tout de suite le degré supérieur, en recourant aux « Exercices pratiques d’AOÉ » de R. Dechaux (idem).

 

Quoi qu’il en soit, on peut affirmer que l’abrégé est devenu un complément indispensable du système braille, auquel il s’est en quelque sorte incorporé, et que leur avenir est étroitement lié. Un autre fait s’impose aussi à l’attention : de plus en plus, l’AOÉ tend à supplanter l’AO, soit dans la pratique de chaque jour, soit dans le domaine des impressions. D’une statistique toute récente portant sur plus de 1700 volumes transcrits pour notre Bibliothèque Braille, il résulte que 40 % environ l’ont été en abrégé étendu, et moins de 2 % en abrégé ordinaire.

 

Tout cela permet, je pense, de conclure qu’en dotant les aveugles d’un instrument de travail d’une telle valeur, Maurice de la Sizeranne a, dans ce domaine aussi, vraiment œuvré pour leur bien ; ceux qui ont développé le procédé qu’il avait mis au point n’ont fait que marcher sur ses traces.

 

P. Blanchin